2/3 des logements de plus de 15 ans vendus entre 2009 et 2011 ne sont pas en sécurité électrique

par Promotelec
résultats sur l’état des installations électriques dans les logements
- 2/3 des logements de plus de 15 ans vendus entre 2009 et 2011 sont en insécurité électrique1.
- 30% de l’ensemble des incendies répertoriés en France, soit 80 000, sont d’origine électrique2.
- 2/3 des Diagnostics Electriques Obligatoires (DEO) révèlent des points d’insécurités liés à l’installation électrique qui conduiront, dans 95% des cas3, à la réalisation des travaux.
- 79% des parties privatives de maisons et de logements collectifs1 et 53% des parties communes de bâtiments collectifs privés4 n’ont pas d’installation de mise à la terre.
- A l’issue du DEO, la présence de matériels vétustes ou détériorés est constatée dans 74% des parties privatives de maisons et logements collectifs1, et 83% des parties communes de bâtiments privés4.
- Plus de 40% des parties privatives de maisons, de logements collectifs1 et des parties communes de bâtiments privés4 ne présentent pas de dispositif de protection contre les surintensités.
A l’heure où la sécurité individuelle représente un véritable enjeu de société, le vieillissement du parc (58% des logements ont été construits avant 19745), l’usure naturelle des équipements conjugués à la multiplication des appareils électriques dans nos usages quotidiens génèrent des risques majeurs dans l’habitat individuel et collectif pour ses occupants. Avec 300 000 installations électriques dangereuses supplémentaires chaque année et 30% d’incendies d’origine électrique2, l’existence d’une infrastructure de qualité et sécurisée au sein des bâtiments et des logements demeure ainsi un véritable enjeu.
La prévention du risque électrique constitue un thème majeur pour les professionnels qui se mobilisent depuis de nombreuses années afin d’accompagner les propriétaires bailleurs, les copropriétaires et les syndics dans la mise en sécurité des logements et des parties communes. C’est dans ce cadre que l’association Promotelec, le Consuel – qui co-animent l’ONSE - et les associations de consommateurs membres du Groupe de Réflexion sur la Sécurité Electrique (GRESEL) ont analysé les derniers résultats de l’Observatoire National de la Sécurité Electrique et apporté leurs pistes d’améliorations.
Le baromètre révèle en effet que si l’installation électrique est toujours à l’origine de 80 000 incidents annuels, l’impact du Diagnostique Electrique Obligatoire (DEO), 3 ans après son entrée en vigueur, est indiscutable : avec 95%3 des travaux recommandés qui sont ou seront réalisésvolontairement en logements individuels et collectifs, les résultats du DEO constituent un élément de négociation du prix de vente pour 61% des acheteurs3.
Les principales anomalies constatées à l’issue d’un diagnostic
Les diagnostics réalisés au niveau des maisons individuelles, appartements et parties communes des résidences privées mettent en lumière quatre anomalies principales :
- Mise à la terre : 79% des parties privatives en maison et logements collectifs1 et 53 % pour les parties communes de bâtiments privés4 ne présentent pas de mise à la terre.
- Matériels vétustes ou détériorés : 74% des parties privatives des logements individuels et collectifs1 et 83% des parties communes étudiées4 présentent des matériels inadaptés aux usages quotidiens, pouvant être à l’origine d’électrisations et/ou d’électrocutions.
- Absence de dispositif de protection contre les surintensités (ex : calibre des fusibles ou des disjoncteurs inadaptés…) pour plus de 40% des logements individuels, collectifs privés1 et parties communes4 étudiés, représentant une cause majeure de court-circuits mais également d’incendies.
- Concernant les parties communes des immeubles4, près de 87 % des bâtiments examinés sont dénués de liaison équipotentielle principale (LEP), permettant de mettre au même potentiel que celle de la terre tous les éléments conducteurs d’un bâtiment de sorte qu’il n’existe entre eux aucune différence de potentiel dangereuse. Sans LEP, le risque de fuite de courant, d’électrisation voire d’électrocution aux résidants existe bel et bien.
Les nouveaux risques : le marché de produits dangereux
Outre le fait que les installations électriques vieillissent, l’ONSE a révélé ces trois dernières années une mise sur le marché croissante de produits dangereux ne respectant pas les normes élémentaires de sécurité : disjoncteurs, prises multiples, rallonges… Selon le LCIE Bureau Veritas, seulement 30% des produits présents sur le marché font l’objet d’une certification tierce partie attestant de la conformité des produits.
Quelques pistes d’amélioration
- Améliorer la connaissance de l’état du parc à partir de bases de données statistiques.
- Informer et sensibiliser à la fois les propriétaires, les bailleurs, les syndics de copropriété et gestionnaires de parc immobilier, sur les risques et responsabilités liés aux installations électriques vétustes.
- Soutenir les efforts de lutte contre la prolifération des produits électriques dangereux.
- Améliorer et compléter les dispositifs règlementaires soutenant la sécurité des installations électriques.
Pour en savoir plus cliquez-ici